Une période difficile s’annonce

Publié le par Le journal d'une aide-soignante maltraitée

Nous sommes en janvier 2005, je suis inscrite à l’ANPE (oui à cette époque ça s’appelait encore comme ça), et j’envoie des candidatures spontanée un peu partout.

Jusqu’au jour où je reçois un appel d’une maison de retraite située dans le Loir et Cher, ou j’avais répondue à une annonce de l’ANPE.

C’était pour un poste de nuit, à cette époque suite à l’épisode de l’hôpital, j’étais blasée du travail de jour.

La maison de retraite se situe en pleine Sologne, c’est un château réhabilité, qui se trouve à 25km de mon domicile, accueille 45 résidents, sur 3 niveaux, et est dirigée par un couple.

Le jour de l’entretien je suis reçue par Madame, une femme originaire de Russie, parlant Français avec un fort accent, donc par moment j’avais du mal à l’a comprendre, mais par la suite je m’y suis habitué.

Elle me parle du futur poste de nuit, me dit que je suis seule, oui oui seule pour m’occuper de 45 résidents la nuit, mais qu’il ne faut pas que je m’inquiète, car en cas de problèmes, il ne faut pas que j’hésite à les appeler car eux sont logés dans une dépendance du château, elle me parle rémunération, elle me convient, donc je suis prête pour faire un essai.

D’abord, elle me propose, de travailler 3 mois en poste de jour, afin de bien connaitre les locaux et les résidents, dans ces 3 mois, comprend la période d’essai qui est d’un mois.

Me voilà repartie pour de nouvelles aventures, je commence ce poste très rapidement nous sommes le 17 janvier 2005.

Les filles sont hyper sympas, me montre tout du fonctionnement de la maison jusqu’aux moindres détails et font en sortes que je m’y sente bien, là, je découvre leur rythme de travail, et je me dis oulala comment je vais faire !!!! Leur rythme est quand même hard, car elles sont 1 filles par étages, et une responsable d’équipe qui s’occupe de faire les douches, les filles d’étage sont responsable des toilettes, de la distribution des petits déjeuners, et du ménage des chambres des étage 1 et2(réfection du lit, ect…), celui du RDC étant assuré par un homme de ménage (oui j’ai bien écris un homme), les toilettes commencent à 7h00, le petit-déjeuner est servie à partir de 8h, tous les résidents doivent être prêt au plus tard à 11h30, heure de la pause, ensuite il y’a le service de midi à faire, les résidents qui ne mangent plus seule ou qui ont besoin de surveillance sont dans la salle à manger du bas et les autres résidents sont dans celles du haut, la fille du deuxième en haut et celle du RDC et la responsable d’équipe en bas, et la fille du premier qui continue son ménage. (Je sais que c’est peut-être difficile à comprendre, mais je fais au mieux pour m’expliquer)

12h30 fin du repas, installation des résidents qui vont à la sieste, la fille du deuxième termine le ménage commencé quand elle le pouvait avant de descendre en pause.

14h00 fin du service du matin, arriver de la fille de l’après-midi qui restais avec la responsable d’équipe car elle fait journée continue.

Au début ou j’ai commencé, les filles du matin revenais le soir à 18h pour faire les couchers, car la fille de l’après-midi et la responsable d’équipe partait respectivement à 18h et 19h (nous étions encore aux 39h), c’était dur dur je l’avoue… jusqu’au moment où nous sommes passées aux 35heures ce qui pour moi était mieux car, nous étions soit du matin soit du soir, plus besoin de faire des coupés.

Un mois se passe, je m’attendais à avoir un entretien avec la direction, mais non, c’est là que les filles m’ont appris, ici on ne te dit jamais que c’est bien, mais on s’est te dire quand tu travailles mal, donc si on ne te dit rien c’est tu es embauchée !!!

Et effectivement je n’ai jamais eue l’annonce de mon embauche, j’en ai eu la confirmation en allant passer ma visite médicale d’embauche.

Les deux autres mois se passe, sans trop d’accrochages, il est vrai que j’avais du mal à me faire aux rythme de travail, donc j’étais moins rapide que les autres filles, je sentais bien qu’elles n’étaient pas contente, qu’elles en parlaient entres-elles, mais qu’elle ne me disait rien.

Là, j’ai pris le taureau par les cornes, et j’ai fait passer le mot, comme quoi s’il y avait quelques chose qui n’allait pas, qu’il fallait me le dire directement, et arrêter de blablater derrière mon dos, car je n’allais pas les mangés, que je prendrais en compte les remarques.

J’étais décider de ne pas me laisser faire, afin d’éviter que l’épisode de l’hôpital ne se renouvelle. Mais rien ne se passait, personne ne me disait rien, quand je demandais si mon travail convenait on me répondait que oui.

Jusqu’au jour où un soir pendant les couchers, une des filles m’attrape et me dis, comme tu as demandé que l’on te disent les choses, et que personne n’est décider à le faire, je vais te le dire, tu fais du bon travail, mais tu es trop lente, cela fait maintenant plus d’un mois que tu es là, tu devrais avoir pris le rythme, hors ce n’est pas le cas, il faut que tu harcèlère… sur le moment, c’est sûr que ça ne fais pas plaisir, mais au moins j’appréciais sa franchise, j’ai fait en sortes de m’améliorer, et bien je peux vous dire, que j’ai ce qu’on appelle mis le turbo, et bien ma tenue était tremper à chaque fin de service, et j’avais la ligne !!!

Car pas asser de personnel, pour les résidents qui sont pour la plupart dépendant, donc les prises en charges étaient « express », pas par envie, mais par manque de temps, et ça pendant tout le temps où j’ai travaillé là-bas, je m’en voulais de leur faire subir cela, mais nous étions obligés, si nous voulions respecter les horaires.

Donc les trois mois se passent, et je commence mon poste de nuit.

Je travaille pendant plusieurs nuit d’affilée en doublure pour que l’on me montre le déroulement, la fille de nuit me disait être contente d’être avec quelqu’un car ça la déchargeais un peu surtout pour les changes.

Une fois les nuits de doublure faites, je me retrouve à assumer la maison seule de 21hà7h.

Je peux vous assurez, que de me retrouver seule dans une maison en plein milieu de la Sologne sans aucuns éclairages extérieur pendant la nuit, et bien je vérifiais que toutes les portes, volets et rideaux soient bien fermés correctement (nous sommes à l’époque de l’affaire de l’hôpital de Pau), mais ça ne m’empêchais pas d ‘avoir peur, car comme toute vieille maison, il y avait des bruits, et comme je suis hyper peureuse … je mettais la tv en fond sonore ce qui masquais certains de ces bruits, ensuite j’étais prise dans le travail, et la nuit se passait sans trop d’angoisses.

Au début, j’avoue avoir eue du mal à trouver mon rythme, mais ensuite c’était régler comme du papier à musique.

Je commençais à faire ma tournée pour vérifier que tout étaient fermé, en même temps j’allais voir les résidents et leurs donnés leurs traitement de nuit.

Ensuite, je m’installais dans le bureau de soins, là où était la caméra qui me permettait de voir où d’entendre ce qui se passait dans les étages, et je commençais à préparer les traitements à distribuer le matin.

2h du matin arrive, me voilà parti pour la tournée des changes, je n’ai pas de chariot de nursing, donc les crèmes ou autres lotion dont j’avais besoin pour faire les prévention d’escarre sont dans mes poches en plus du téléphone et autre petit matériel (stylo, ciseau…), je me » promène » avec les sacs de protections (un de chaque taille)car il fallait que j’en mettes dans chaque chambre pour la nuit suivante, plus de la poubelle, et quand tout se passait bien, et que je n’avais pas de sonnettes, je finissais ma tournée entre 4h et 4h30 du matin.

Entre 4h30 et 5h, je me « posais » dans le bureau de soins, faisais « des transmissions » et j’en profitais pour manger un peu et boire un petit café car c’était généralement le moment où arrivait le coup de barre que tout personnel de nuit rencontre à un moment ou un autre.

5h je repars pour une tournée avec la distribution des traitements du matin, et la vérification des protections, et en faisais leurs changes quand il n’y en avait besoin.

6h arrive le moment que j’appréciais le moins, je devais réveiller un résident pour lui faire une douche afin de soulager un peu mes collègues de jour et faire son lit.

Ce n’est pas de faire la douche n’y le lit que me dérangeais, mais c’est le fait de réveiller une personne âgée qui généralement dormait bien profondément tout ça pour leur faire une douche, ensuite je l’installais en les laissant attendre leur petit déjeuner qui n’arrivait qu’à 8h.

Je me mettais à leur place, en me disant que ça devais pas être très agréable de se faire réveiller alors que l’on dort bien, pour aller dans une douche un peu trop étroite pour 2 et en plus qui se trouvait à l’autre bout du couloir des chambres.

Mais c’était comme ça, je le faisais vraiment à contre cœur.

Durant cette période où je fus de nuit, il m’arriva pas mal de péripéties …

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