L’avenir assombri

Publié le par Le journal d'une aide-soignante maltraitée

Décembre 2004, je vais découvrir ce qu’est le travail dans un établissement public, car après avoir envoyé ma candidature, j’ai reçu une proposition de poste dans un hôpital du Loir et Cher, et la chance veut qu’il soit tout près de chez moi, je commence donc le 1er décembre.

Cela me fais bizarre d’y travailler, car même s’il y a eu du changement, je me trouve à travailler dans le même service où mon grand-père est décédé 14 ans auparavant, si j’avais su que j’allais y travailler …

Je suis confiante, les filles sont sympas, et le planning bien, je découvre les joies de travailler dans la fonction publique, car en plus des repos hebdo, je découvre les RTT et autres congés, qu’il n’y a pas dans le privé.

Je me dis que c’est très bien, que je vais être plus souvent à la maison, en ce moment mon couple n’est pas au beau fixe, je me prends souvent la tête avec lui, car il a du mal à comprendre que je ne peux pas être là tous les week-ends.

J’ai rencontré mon compagnon de l’époque fin 2003 en discothèque, il faisait partie de la sécurité, nous avions commencé à nous parler car ma meilleure amie travaillait avec lui dans cette discothèque et nous avions aussi des connaissances en commun.

Comme je l’ai déjà écrit, il est plus vieux que moi (7ans de plus) et papa d’une petite fille, je ne suis jamais arrivé à dire pourquoi lui et pas un autre, mais dès que je l’ai vu j’ai flashé, et les gens qui nous voyaient discutés ensemble nous disaient que nous ferions un beau couple, mais ça ne sait pas fais de suite, car je voyais bien que je ne l’intéressait pas plus que ça, jusqu’au soir ou je fêtais mon 25ème anniversaire en janvier 2004, j’avais voulu me faire plaisir, donc soins et maquillage chez l’esthéticienne, chignon chez la coiffeuse, et habiller sexy mais pas vulgaire, je n’avais que des compliments quand mes amis et autres personnes que je croisaient me voyaient. Bref…

Nous commençons mes amis et moi la soirée chez moi, et nous allons la finir en discothèque, et là je le vois !!! Là son regard n’est pas le même, son attitude non plus, je sens qu’il change vis-à-vis de moi, comme d’habitude nous discutons de chose et d’autres, jusqu’à ce qu’il me demande de lui laisser mon numéro de téléphone, je lui réponds qu’il n’a qu’à le demander à ma meilleure amie.

Le lendemain, je reçois un texto de sa part, me demandant quand est-ce que nous pourrions nous voir ? Je lui réponds que je ne pouvais pas le jour même, lui m’a répondu que lui non plus, car il avait sa fille avec lui, donc nous nous donnons rdv dans la semaine.

Le soir du RDV arrive, nous nous étions retrouvés dans un bar, et là je le vois arriver avec un bandage sur le poignet, je lui demande ce qui lui est arriver, il me répond qu’il s’est couper avec une trancheuse en aidant son frère qui est restaurateur, bref … la soirée se passe nous allons diner ensemble et la fin de soirée arrive, je le raccompagne à sa voiture et là nous nous embrassons, et le début d’une belle histoire commence.

Je commence par passer les week-ends ou je ne travaille pas chez lui (à ce moment-là je travaillais avec les ados polyhandicapés et je ne travaillais qu’un week-end dans le mois), puis de week-end, je passe quelques jours, jusqu’au jour où il me demande de vivre avec lui et me présente même sa fille, cela ne fait que quelques semaines que nous sommes ensemble, mais je me sentais bien avec lui, et alors je me dis why not …

Jusqu’à ce jour où, il me donne rdv chez lui car il voulait me présenter à une copine à lui, j’arrive chez lui, je sonne, on met un moment avant de m’ouvrir, c’est elle qui m’ouvre la porte, là je vois une poule hyper lookée la fashonista dans toute sa splendeur !!! Et lui était dans sa salle de bain, je me présente à elle, mais je sentais bizarrement que je dérangeais, mais avec mes tendances paranoïaque, je laisse et ne dis rien.

Nous allons au resto, et finalement sous ses airs de gravure de mode elle est sympa, le moment de l’addition arrive, et là !!! il paie sa part et la sienne et me laisses payer la mienne, je suis vexée mais j’ne dis rien (j’aurais dû), la fin de soirée arrivent, nous nous retrouvons tous les deux et là il m’annonce qu’en faites juste avant d’être avec moi il avait eu une histoire avec elle mais rien de bien sérieux car il s’était rendu que vu leur grand différence d’âge (elle avait même pas 20ans) ça ne pourrais pas coller, mais qu’ils étaient restés amis, et qu’elle n’arrivait pas à décrocher, donc qu’il était content d’être avec moi car ça lui ferait comprendre qu’il fallait qu’elle tourne la page.

(Sympa non ?! en gros ça voulait dire que j’étais un bouche trou !!! :s), aujourd’hui en y repensant, je me dis que j’ai bien été conne de ne rien dire, mais ce même soir, il m’annonce qu’il est en train de tomber amoureux de moi, qu’il est bien avec moi blablabla… alors je me laisse attendrir. Je fini par aller vivre chez lui au grand malheur de ma maman qui ne l’aimait pas du tout.

Donc je m’installe dans son studio, la seule chambre qu’il y avait était réserver à sa fille qui venait un week-end sur deux, donc nous dormions dans son clic clac qui se trouvait dans le salon.

Plusieurs semaines se passe, jusqu’au jour où il m’annonce qu’il en a marre de vivre comme ça, que cet appart est vraiment trop petit pour nous, donc nous cherchons un nouveau logement, on trouve rien ou trop cher pour notre budget, jusqu’à ce que nous allions visiter une maison en fin de construction dont la propriétaire était la maman d’une connaissance de mon compagnon, nous la visitons et flashons tous les deux dessus, et nous engageons à la louer dès la fin des travaux (à ce moment je travaillais à la clinique), le jour du déménagement arrive, qu’il fait seul avec un collègue à lui car je n’avais pas pu avoir de jour de repos pour, bref je me sentais bien, j’étais avec un homme dont j’étais follement amoureuse, nous vivions ensemble, la seule ombre c’était maman qui ne l’acceptais pas, mais je me disais qu’elle finirait par l’accepter quand elle verrait que j’étais heureuse, nous étions en juin 2004.

Bref cet aparté terminée, je reprends mon histoire quand j’arrive à l’hôpital.

Donc nous sommes le 1er décembre 2004, cela fais un an que je suis diplômée et je viens d’être engagée dans un hôpital tout près de chez moi.

Pour moi, tout se passe bien, mes collègues sont sympa, sont à l’écoute quand je leur pose des questions, et je trouve qu’elles font vraiment des efforts pour que je me sente intégrer dans le service, au bout de quelques jours, je suis convoquer par la responsable RH, qui me demande comment je me sens, et si je me voyais bien travailler dans ce service.

Je lui réponds que ça va, que mes collègues font en sortes que je me sente bien etc… elle me répond tant mieux car elle voudrait me proposer un contrat de contractuelle de 6 mois renouvelable en sachant que si tous se passe bien, on pourrait envisager une stagérisation et ensuite une titularisation, et que la décision serait prise à la fin de ma période d’essai.

J’ai dit d’accord, et je ressors du bureau, en me disant qu’il faut que je fasse tous pour qu’il me garde.

Une semaine se passe, nous sommes la veille du réveillon de Noël, et je suis convoquer dans le bureau de la cadre du service.

Elle me dit la raison de cette convocation, et me demande comment ça se passe et qu’elle est mon ressentie, donc je lui dis que je me sens bien ect…

Et là, elle me répond, et bien ce n’est pas ce que l’on m’a rapporté !!! Là, les bras m’en tombe, je ne comprends pas, je faisais mon travail comme on me le demandait, m’entendait bien avec les patient, donc incompréhension totale, elle m’explique, que je fais très mal mon travail, que les chambres où je fais le ménage sont sale, qu’il faut toujours repasser derrière moi … et là le coup de Massu, elle rajoutes que je ne suis jamais à l’heure, que je suis souvent dans l’office plutôt que dans le service bref on ne peut pas compter sur moi … Là, je ne peux retenir mes larmes, elle me demande des explications que je suis incapable de lui donner, je suis abattue, je cherche vraiment à comprendre ce que j’ai pu faire qui n’ai pas plus, car pour moi je faisais mon travail correctement et question ménage de la chambre je repassais toujours une deuxième fois pour voir si je n’avais rien oublier … je n’y comprend rien, là elle me demande de me reprendre, et avec son ton supérieur et abaisseur à la fois (je m’en souvient comme si c’était hier) elle m’achève et me disant, vous comprendrez que dans ces conditions, votre période d’essai se terminant le 31 décembre, nous ne vous proposeront pas de rester !!! et là, je lui demande de bien vouloir me laisser une chance de me rattraper qu’il me reste deux semaines avant la fin de ma période d’essai, que j’ai bien compris ceux que l’on me reprochais et que je ferais en sortes de m’améliorer.

Elle me répond catégoriquement non, qu’apparemment on m’a déjà fait des réflexions, je l’ai coupé en lui disant que ce n’était pas possible que j’aurais pris en compte les remarques faites, et me répond sur un ton asser agressif, ne me racontez pas d’histoires !!! Elle termine la conversation en me disant que bien sûr elle me demandait de finir ma période d’essai jusqu’à son terme, et que si par hasard il me venait à être en arrêt maladie, elle ferait en sortes que je ne perçoive pas les primes de fin contrat qui me sont dût, et fini en me disant, maintenant reprenez-vous, allez-vous passer de l’eau sur le visage, et retourner dans le service, chose que je fais.

Je termines mon service dans un état limite de chocs, je suis dans une incompréhension total, pose des questions à mes collègues qui me disent qu’elle ne sont au courant de rien et qu’elles aussi ne comprennes pas, arrive l’heure de rentrer chez moi et là je m’effondre dans les bras de mon compagnon, qui lui aussi a du mal à comprendre ce qui se passe tellement je pleures, je fini par me calmer après avoir fumer plusieurs cigarettes et bu un bon verre de vin blanc, et explique ma version à mon compagnon et ensuite je lui dit ce que l’on me reproches en insistant bien que je n’avais jusqu’à présent jamais eue de remarques sur mon travail, je reconnais facilement mes erreurs et je les assumes, mais quand je sais que j’ai raisons je fais tout pour prouver que j’ai raisons, et là je savais que j’avais raisons !!! Mon compagnon me dit cherche pas tu avais la place d’une autre, et comme elle arrive et bien toi tu sautes !!! J’en parle le lendemain à ma mère et elle me dit la même chose que mon compagnon, qu’elles ont inventé ça car, elle n’avait pas de raisons de me renvoyer.

Je demande donc un voir la directrice de l’hôpital, le jour du rendez-vous, je me retrouve face à la directrice et mais aussi face à cette garce de cadre, je commence à m’expliquer, la directrice me coupe et là, je me fais mais lapider, je suis sale, elle se demande comment j’ai pu avoir mon diplôme vu ma façon de travailler, que cela en est même dangereux de me laisser avec des patients, je ne peux même pas en placer une, là cette conasse de cadre en rajoutes une couche, et je fini par fondre en larmes, je demandes encore que l’on me laisses la chance de me rattraper, la directrice me répond, mais ça ne va pas, nous avons aucunes confiance en vous, vous débuter, j’espère que dans l’avenir vous changerez votre façon de travailler car là c’est pas possible, et estimez-vous heureuse que l’on vous laisses terminer le mois, on aurais très bien pu vous virer sur le champs !!! je ressors de l’entretien encore plus anéantie qu’en rentrant, je retrouve maman qui m’attendait dehors et lui explique la lapidation à laquelle j’ai le droit, et me dit de ne pas m’inquiéter, qu’elle savait que je travaillais bien, que je méritais mon diplôme, que je retrouverais vite du travail, que j’avais surement était embaucher pour boucher le trou et comme on avait plus besoin de moi, et bien on inventais des raisons de me virer, nous sommes le 24décembre 2004.

Au cours de ces 15 derniers jours, en discutant avec une collègue, j’ai appris qu’elle avait entendu que je n’étais pas apprécier dans le service et que l’on critiquait mon travail, mais qu’elle pensait qu’il me laisserais une chance, quand je lui explique les deux entretien que j’ai eu et la façon dont on m’a parler, elle s’en ai trouver désoler et à trouver ça pas juste, surtout que je suis débutante dans le métier, bref , je fini donc ma période d’essai en travaillant jusqu’au 31 décembre et du soir !!!

Par-là suite, j’ai fini par apprendre, que le poste que j’occupais avait été proposé à quelqu’un qui avait été pistonné pour se faire embaucher, mais que cette personne n’était pas disponible avant janvier et qu’en attendant pour le bon fonctionnement du service, il fallait quelqu’un, et c’est tomber sur moi.

J’étais soulager et en colère à la fois, j’étais limite à porter plainte pour licenciement abusif, mais comment j’aurais pu me défendre, je n’avais aucunes preuves, et en plus en période d’essai donc j’ai laissé tomber, je pouvais enfin dormir correctement, et continuer à avancer…

Je finis mon service à 21h, et passe le repas du réveillon du jour l’an avec mon compagnon chez maman, jusqu’au moment au mon ex (celui avec qui j’étais pendant mes études d’aide-soignante) m’envoie un texto pour me souhaiter la bonne année, et mon compagnon le voit, et là c’est le drame !!!

Il le connaissait de vu car, quand nous étions ensemble, nous sortions avec ses copains dans la discothèque où mon compagnon travaillait.

Je commence l’année 2005 avec une scène de jalousie, même maman en était mal à l’aise, bref je fini par le calmer, nous continuons le repas que maman nous avais gentiment préparer, il est 1h du matin quand nous partons de chez maman pour aller chez le frère de mon compagnon qui est restaurateur et il avait organiser un réveillon dans son établissement avec des amis à lui, et nous avait proposés de venir pour finir la soirée, nous avons chantés ,dansés, bu du champagne, le frère de mon compagnon me prend par le cou, m’embrasse sur la joue, me souhaite la bonne année, et me dit de ne pas m’inquiéter qu’avec le métier que je faisais je retrouvais forcément du travail, ça m’a faits du bien d’entendre ces mots, ça m’a permis de me détendre et de m’amuser.

Plus tard dans la soirée, mon compagnon m’a fait des excuses pour sa crise de jalousie qu’il m’avait faite, mais qu’il avait peur de me perdre, et pour la première fois depuis que nous étions ensemble il me disait je t’aime (ça allait faire un an que nous étions ensemble), et finalement je me dis que si l’année 2004 se termine mal, l’année 2005 commence bien …

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